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News du marché des paiements & du digital

Le mois de décembre, qui conclut l’année, est souvent indicatif des tendances qui vont se révéler l’année suivante.

Marché des paiements – Janvier 2024 – Hervé SITRUK

Le mois de décembre, qui conclut l’année, est souvent indicatif des tendances qui vont se révéler l’année suivante. Et ce mois-ci, on retrouve quelques trends forts et récurrents du marché des paiements, et les prémices des nouveaux sujets qui vont faire l’actualité de l’année 2024.

Par le nombre de références d’articles, il est clair que les sujets qui vont continuer à faire l’actualité des paiements en 2024 vont déjà concerner :

  • La lutte contre la fraude, pour laquelle toutes les organisations interbancaires sont mobilisées et recherchent des moyens de la contrer alors qu’elle se développe massivement avec les « faster payments » et particulièrement avec l’Instant payment. L’entrée en vigueur prochaine du règlement sur l’IP en Europe et le développement de l’IBAN Check vont permettre de réduire le risque, mais suffiront-ils à enrayer son développement, ce sera une des grandes questions de la prochaine année.
  • Les évolutions du marché de la carte et du paiement mobile, avec la poursuite de l’extension des grands schemes internationaux au plan mondial, qui raflent tout au passage, et s’étendent dans tous les domaines d’innovation, de l’IA aux Cryptopaiements, mais aussi la poursuite, par les autorités publiques au plan mondial de l’encadrement des interchanges et des pratiques anti-concurrentielles des grands acteurs, y compris Apple, jugées « abusives ».
  • Et les cryptopaiements, qui bénéficient d’un double ressort et d’un double frein :
    • Un double ressort, à la fois le développement des fonds indiciels côtés (ETF) sur les cryptoactifs, après l’accord controversé de la SEC, à la demande de Black Rock, qui vont alimenter la bulle des prix, et la multiplication des initiatives bancaires, des ICS et des Big Techs dans le domaine des stablecoins et des monnaies digitales.
    • Et en sens inverse, un double frein,
      • la veille très serrée des Pouvoirs publics au plan mondial qui parfois compare le marché des crytptoactifs à celui du « Wild West », et étend les règlementations très serrées, comme avec Mica en Europe, et avec l’entrée en application en France au 1er janvier 2024 de l’obligation les prestataires de services sur actifs numériques (PSAN) de procéder à un « enregistrement renforcé » auprès de l’AMF afin d’obtenir le droit de proposer leurs services aux Français,
      • et… l’hostilité croissante du monde bancaire envers le monde des cryptoactifs, notamment aux Etats-Unis.

Parmi les sujets qui sont plus nouveaux, même si c’était parfois attendu, on peut citer trois mouvements :

  • D’abord l’ouverture faite par Apple de ses solutions de Tap&Go à ses concurrents pour éviter les sanctions européennes, qui montrent au passage leur efficacité,
  • Puis à la fois l’entrée en phase pré-opérationnelle d’EPI, avec la première transaction, et en contrepoint, l’accord entre trois schemes nationaux de paiement mobile de l’Europe du Sud (Bizum, SIBS, et Bancomat) pour contrer EPI, et pour rappeler à la Commission Européenne comme à la BCE, qu’ils devront compter avec eux, y compris pour le futur euro numérique.
  • Enfin, le développement des pratiques du BNPL (qui est au-delà de la carte) qui continuent à défrayer la chronique du fait des situations financières alarmantes à laquelle elles conduisent et qui inquiètent beaucoup les autorités publiques.

En France comme en Europe, les règlementations dans les paiements et les travaux sur l’euro numérique et le plan stratégique français vont encadrer les travaux des acteurs du marché, avec, en complément, les travaux du Groupement des Cartes Bancaires sur son plan stratégique.

Mais, la grande question qui va nécessiter des réponses sérieuses en Europe, et qui vont faire l’objet de débats importants à la veille des élections européennes, concerne l’unification du marché des paiements (Cf. Editorial). On voit que du côté des Etats-Unis, la consolidation bancaire et industrielle des années 2010 va conduire à une nouvelle consolidation des banques de taille moyenne.

Et en Europe, ni l’une ni l’autre… Certes la Présidence belge de l’Union Européenne va chercher à régler la question de l’unification des marchés des capitaux, chère à notre Ministre des Finances, mais aussi « … la réduction des dépendances préjudiciables et la promotion de notre primauté technologique dans les secteurs critiques feront l’objet d’une attention particulière ». Et les paiements en feront peut-être partie. Mais, il faut aussi faire en sorte que le marché européen ne reste pas une concaténation de marchés domestiques, et faire éclore des acteurs paneuropéens et des solutions pan européennes comme EPI.


Revue de presse

La réforme de l’Europe sous l’aiguillon de Trump II | Les Echos

Réflexions de Place


Organisations interbancaires internationales et européennes

CLS : whitepaper_04_the-fx_ecosystem_fx_in_times_of_crisis_nov2023.pdf (cls-group.com)

NB :  Rappelons que Dirk Bullmann (Global Head of public policy, CLS) présentera CLS lors de la plénière mensuelle FPF du 18 janvier 2024.

EPC

OMFIF/DMI : Rapport “Future of payments 2023

EBA Clearing : Post LinkedIn de David Renault sur les 25 ans du système EURO1

STET : Post LinkedIn de Régis Folbaum, Directeur général de STET (vœux pour 2024)


Autres acteurs bancaires, industriels, et commerciaux

Banques

Consolidation industrielle : Worldline en-global | Worldline authorized to operate as a PagoBANCOMAT® Centro Applicativo Acquiring in Italy


Marchés Internationaux


Cartes, monétique européenne et paiement mobile


Flux (autres que transactions cartes)


Perspectives, Innovation et relations Fintech


Signature électronique


Cryptopaiements

 

Sécurité et lutte contre la fraude

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